Le 9 octobre prochain, les militants et sympathisants socialistes vont se retrouver face à un choix solennel : déterminer quel sera le candidat le plus apte à remporter les élections présidentielles de 2012, le candidat le mieux à même à apporter des solutions nouvelles pour un monde nouveau.
Cette décision grave appelle de la clairvoyance et de la sagesse.
De la clairvoyance tout d'abord face à la situation mondiale. Face à un monde laminé par l'idéologie libérale, qui a réussi à concilier misère, inégalités et à déchirer les solidarités collectives, on ne peut plus rester les bras croisés. Face à un capitalisme financier qui tolère les paradis fiscaux, qui accepte le contraste entre le faste des uns et le dénuement des autres, qui mène le monde au bord du chaos, on ne peut plus tolérer le statu quo.
De la sagesse aussi face à la situation française : travailleurs dormant dans leur voiture faute de logement, femmes élevant seules leurs enfants, jeunes vivant dans la précarité malgré leur diplôme...le temps est venu de tourner la page de cette France qui tombe.
Face à cette situation il faut de l'audace et de l'intelligence.
De la lucidité face à la mondialisation, Arnaud Montebourg en a eu. Son passé plaide pour lui : pionnier de la lutte contre les paradis fiscaux, il est le seul candidat aux primaires à avoir voté non au Traité Constitutionnel Européen.
De l'audace, c'est ce qui ressort des ses propositions : rendre incompatible les licenciements économiques avec la distribution des dividendes, indexer les salaires sur les gains de productivité; harmonisation fiscale et sociale en Europe sont certaines des idées qui ressortent de ses ouvrages « Des Idées et des Rêves » et « Votez pour la démondialisation ».
De la vérité aussi : dans une République secouée par les affaires, aux contre-pouvoirs baillonnées, aux citoyens méprisés, il est temps de changer vraiment l'état des choses. Cela passe par une Sixième République plus démocratique et plus transparente. Cela passe aussi par l'humilité : le PS ne peut s'offusquer des affaires visant la Droite, et tolérer les pratiques d'un Guérini, comme il toléra naguère celles d'un Roland Dumas.
La tortue Montebourg a fait son chemin dans cette campagne, avec sérénité. Boycotté initialement par les médias, enterré par les instituts de sondages, sans soutiens de notables locaux, il a malgré tout su créer une dynamique indéniable. Soutenu par de simples volontaires sur toute la France, avec leurs faibles moyens humains et financiers, éditant leurs propres tracts, organisant leurs réunions publiques, ils ont su lever une espérance, et accompagner la montée en puissance d'Arnaud Montebourg.
Reprenons le flambeau de nos pères et de nos mères : l'Histoire de France est remplie de pages blanches qu'il nous appartient de noircir. Par nos volontés, par notre persévérance, par nos espérances. Alors que toutes les colères des Français sont isolées, il nous appartient de rassembler ces millions de colères, pour ne former qu'une seule colère, qu'il nous appartient de transformer en espérance de changement.
Hier les cassandres raillaient la candidature d'Arnaud Montebourg en indiquant qu'il ne pourrait jamais réunir les signatures nécessaires, et il les a eu. Les sondages et les médias étaient sceptiques sur cette candidature, les débats ont prouvé sa carrure de candidat : dès lors qu'on y croit il est possible de changer les choses.
« Vous allez écrire l'histoire de France avec votre bulletin de vote » déclarait Arnaud Montebourg. Changer l'Histoire, voilà la raison d'être d'un vote utile : un nouveau visage et de nouvelles solutions pour une issue nouvelle. Notre heure est désormais venue.
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