dimanche 25 septembre 2011

Le vote utile, c'est le vote Arnaud Montebourg

Voici 10 bonnes raisons de considérer que le vote Arnaud Montebourg est le vote le plus utile pour la gauche.

1. Le vote utile, c’est le vote Arnaud Montebourg car il est le seul candidat socialiste qui, avec son projet de démondialisation, a élaboré un nouveau logiciel capable de faire face aux deux défis majeurs de notre temps que sont la régulation de la finance et le rééquilibrage des échanges mondiaux. Sans la mise en œuvre de ce programme, toutes les promesses de la gauche seront balayées par la contrainte économique. 

2. Le vote utile, c’est le vote Arnaud Montebourg, parce qu’il a eu raison avant tout le monde. Alors que l’actualité nous montre sans cesse la confusion des intérêts du pouvoir et de l’argent, qui peut dire que son combat de 10 ans pour une VIe République n’était pas justifié ? Ce combat était en avance sur son temps. En s’attaquant aux paradis fiscaux au début des années 2000, il avait compris que la dérégulation la plus poussée préparait des crises économiques majeures. La crise de 2008 lui a donné raison. 80% des hedge funds sont localisés dans ces paradis fiscaux. Aujourd’hui, toute la gauche partage ses combats. 10 ans trop tard, plusieurs scandales politico-financiers trop tard, une très grave crise économique trop tard. Le vote utile c’est le vote Arnaud Montebourg car nous avons besoin de dirigeants qui pensent et agissent en temps réel et non dix ans après. Nous n’avons plus le temps de perdre du temps.

3. Le vote utile c’est le vote Arnaud Montebourg, parce que le monde a changé, parce que l’on a besoin d’une gauche qui n’est pas restée coincée au XXe siècle, une gauche de l’après-crise, décidée à reprendre le contrôle sur l’économie.

4. Le vote utile c’est le vote Arnaud Montebourg, parce que les marchés et les forces de l’argent (agences de notation, fonds de pension, banques, spéculateurs…) n’ont jamais été aussi forts et rapides, et qu’il faut désormais être capable de leur tenir tête, d’entamer le bras-de-fer, d’assumer la confrontation qui n’est pas une régulation polie et timorée.

5. Le vote utile, c’est le vote Arnaud Montebourg, parce que les privilèges sont revenus, les inégalités assumées sans gêne par ceux qui en bénéficient comme jamais. Il faut désormais un Président irréprochable à la tête d’un Etat impartial.

6. Le vote utile c’est le vote Arnaud Montebourg, parce que plus rien ne tient debout : l’école, les institutions, le modèle de développement… et qu’il faut être capable de tout changer et d’accompagner ce changement. Les demi-mesures et les rustines n’y suffiront pas.

7. Le vote utile c’est le vote Arnaud Montebourg, parce que les autres candidats nous disent que l’on a pas le choix faute d’avoir le courage des solutions nouvelles, faute de pouvoir penser plus loin que ce qu’ils ont appris en politique et en économie.

8. Le vote utile c’est le vote Arnaud Montebourg, parce que la violence et l’extrême droite grandissent en Europe et qu’il faut d’urgence inventer un nouveau modèle français et européen, capable de contrer l’angoisse et de rendre espoir.

9. Le vote utile c’est le vote Arnaud Montebourg, parce que la diversion des sondages nous emmène dans le mur. Décidons d’affirmer ensemble « pas cette fois-ci ». Cette fois-ci, nous voulons parler des véritables problèmes, des spéculateurs qui déstabilisent l’économie, des banques qui se croient au casino et ne prêtent plus aux artisans et aux PME. Cette fois-ci, nous voulons parler des perdants de la mondialisation et des usines que l’on a fermées dans le seul but de faire du profit. Cette fois-ci nous voulons parler des écoles ghettos qui sapent l’avenir des enfants. Cette fois-ci nous ne voulons plus le miroir aux alouettes des sondages, nous voulons faire de la vraie politique.

10. Le vote utile c’est le vote Arnaud Montebourg, parce que nous ne supportons plus les larmes du peuple de gauche qui se dit, une fois l’élection perdue, qu’il aurait du choisir candidat aux solutions plus fermes, aux ambitions plus grandes et plus justes.

Mon projet pour l'école


Pour une école juste et performante

L’objectif n°1 : donner un égal accès à la réussite pour donner à la France une élite élargie

Tout le monde ne fera pas Polytechnique, mais l’accès à la réussite doit être démocratisé. La France a besoin d’une élite élargie, forte, renouvelée, utile à notre pays et non composée presqu’exclusivement de ceux qui ont les codes du système et les gardent jalousement pour eux.
La réponse que nous proposons est l’égal accès à la réussite. C’est une grande tâche, un grand et difficile projet de société. Comme tous les grands desseins, il appelle à lui une société qui ne peut se satisfaire de l’état de son école et qui a décidé de se remonter les manches pour la faire changer. Car des rustines et des réformettes n’y suffiront pas. Cette grande transformation, tous les acteurs l’attendent. L'école de tous les jours doit être accessible à toutes les familles, qu'elles soient rurales ou urbaines, lettrées ou non, de centre ville ou de la périphérie, monoparentales ou pas. Toutes ces familles doivent avoir les clefs de l'accès à la réussite pour leurs enfants. L'école doit ouvrir le champ des possibles pour tout jeune et donner à chacun un égal accès à l'accomplissement de ses ambitions, quel que soit son origine sociale.

« Mon projet pour l’école » et ses deux adversaires

Dans ce grand effort pour tracer un chemin vers la réussite, quelle qu’elle soit, pour chacun, nous nous opposerons à deux autres projets. Celui de Nicolas Sarkozy qui vise un système de détection et de sélection parfois efficace pour une infime minorité de « meilleurs » extraite des ghettos scolaires, mais abandonnant tous les autres à leurs sorts d’irrémédiables perdants. Pire, cette politique dissimule derrière de rares trajectoires brillantes de quelques uns les bataillons laissés en rase campagne de l’échec scolaire. L’autre projet que nous repousserons est celui du nivellement par le bas, celui dans lequel, au nom d’une conception absurde de l’égalité on pourchasse l’excellence pour uniformiser la médiocrité. Nous portons au contraire deux ambitions, celle d’un égal accès à la réussite et celle d’un accompagnement des élèves pour qu’ils aillent plus loin que ce qu’ils avaient pu imaginer. A celui qui obtient 6 sur 20, nous devons être capables de dire : « On va travailler ensemble pour que tu aies 11. Et de là nous irons plus loin » ; A celui qui veux être cuisinier, nous allons dire : « ne vise pas un CAP, va jusqu’au bac professionnel et de là, vise la licence professionnelle. Nous allons t’y aider ». Ni choix de quelques meilleurs, ni alignement sur les plus faibles, mais l’excellence pour tous et quelle qu’elle soit. C’est le moyen de réconcilier les républicains et les pédagogues. Pour les uns, le tronc commun qui fédère la nation accolée à la promotion des savoirs culturels et patrimoniaux ; pour les autres, la pédagogie différenciée, adaptée à chaque élève, pour qu’ils s’épanouissent dans l’hétérogénéité des classes.

Ce projet peut tenir en deux mots : justice et performance.

C’est la justice qui assure la plus grande performance du système ; une réelle performance qui se mesure à l’échelle de la société – pas de quelques filières d’excellence et dispositifs discriminants qui servent de cache-misère ; une égalité réelle qui permet à chacun de se réaliser et d’aller le plus loin possible. Justice et performance, c’est l’objectif croisé, la liaison intime qu’il faut concrétiser, l’alchimie nouvelle qui impose de revoir tout le système. Bref, c’est l’union sacrée pour une école qui reprend sa place dans notre société, et qui doit de nouveau oser et porter l’optimisme. La justice est la condition de sa performance.

Les principales propositions

  • Fonder l’école commune qui rapproche primaire et collège dans un établissement unique. L’objectif est d’empêcher les ruptures brutales et les disparités. Il faut aussi aller vers un lycée polyvalent justifié par des passerelles entre les différentes filières et des contenus communs.
     
  • Instaurer un tronc commun de scolarité pour tous les élèves, jusqu’à 15 ans et réactualiser les programmes. Tous les élèves auront désormais le même enseignement. Ce tronc commun sera enseigné le matin et en début d’après-midi. Le reste de la journée, avant l’étude obligatoire encadrée par des étudiants et des professeurs, sera consacré à des activités plus culturelles (langues secondes, latin, options, projets européens et interdisciplinaires, enseignement artistique et sportif, artisanat…). Cette autre répartition des enseignements prendra en compte les rythmes biologiques des enfants.
     
  • L’unification se fera aussi en créant les conditions de l’égalité entre les établissements, en répartissant les élèves bons, moyens et faibles, dans des proportions voisines, entre plusieurs établissements de proximité. Il n’y aura plus d’établissement ghetto et d’autres d’excellence, chacun aura un égal accès à la réussite. Le privé devra prendre sa part dans cet effort.
     
  • Instaurer de nouveaux rythmes scolaires : la semaine de 5 jours sera rétablie, les journées seront allégées, l’année sera allongée. Les journée seront organisées en trois temps : l’enseignement du tronc commun, puis celui des enseignements culturels, puis l’étude obligatoire.
     
  • Dans des classes volontairement hétérogènes, il faudra donner aux enseignants les moyens de la pédagogie différenciée : enseigner à chacun en fonction de son besoin. C’est le corollaire de l’unification du système, sans quoi, elle ne fonctionnera pas. En réduisant le redoublement à des situations exceptionnelles, nous dégagerons 13 000 enseignants qui seront remis dans les classes, pour les dédoubler, intervenir en petits groupes ou à deux enseignants en même temps dans la classe. Les difficultés scolaires seront désormais gérées au fil de l’eau. Il faudra aussi recréer des postes détruits par la droite.
     
  • Pour cela, l’organisation de la classe changera. Trois espaces apparaîtront : « numérique », « papier / crayon », « tableau », pour permettre le travail en groupe. Numérique et pédagogies coopératives seront les pivots de la différenciation.
     
  • Pour accompagner ce changement, nous modifierons les modalités de recrutement et de formation des enseignants, en leur donnant des responsabilités nouvelles – responsables par disciplines, des tuteurs de cohortes, corps d’enseignants-formateurs – ainsi que la possibilité d’une véritable carrière. Le travail en équipe sera encouragé (et décompté du temps d’enseignement). Il sera organisé et fédéré par un proviseur pédagogique (et un corps d’enseignants formateurs) dont la tâche principale sera de recréer une communauté éducative qui échange, qui vit et qui se met au service des élèves. Nous voulons ainsi casser la dimension libérale du métier de professeur, sans créer une tutelle nouvelle, mais plutôt une animation intellectuelle.
     
  • De nouveaux outils d’évaluation des politiques scolaires seront mises en place. Ils mesureront les résultats des politiques scolaires, l’efficacité de ces transformations. Ils seront rendus publics.
En associant justice et performance, unification et différenciation, nous prétendons pouvoir attaquer l’échec scolaire, créer une culture commune, donner un égal accès à la réussite et élargir l’élite. Nous pensons aussi redonner confiance dans le système scolaire, et ce, à tous les acteurs enfin respectés et écoutés, car l’école aura désormais les moyens de faire réussir nos enfants, ce qui est l’objectif de tous.

mercredi 21 septembre 2011

Sondage primaires : Montebourg devance Royal (article RTL)


C'est le premier sondage réalisé après le débat de la primaire PS : selon cette enquête BVA pour Ouest-France, Arnaud Montebourg arrive en 3ème position, désormais devant Ségolène Royal dans le cœur des électeurs de gauche.

Hollande toujours grand favori de la primaire PS

François Hollande devancerait largement Martine Aubry au premier tour de la primaire pour l'investiture socialiste à la primaire présidentielle avec 44% des voix contre 28%, selon un sondage BVA pour Orange et la presse régionale.

Ces chiffres portent sur les sympathisants de gauche. Le premier débat de la semaine dernière entre les six candidats a permis à l'élu corrézien de conserver sa position, alors que Martine Aubry perdait trois points.

Arnaud Montebourg, en progression de quatre points, arriverait troisième avec 11% chez les sympathisants de gauche et devancerait Ségolène Royal, qui en perd trois à 9%.

Manuel Valls progresse aussi de deux points à 7% tandis que le radical Jean-Michel Baylet reste à 1%.

Ce débat semble avoir fait progresser l'engouement pour cette élection primaire, qui est une première de la vie politique française. Les électeurs se déclarant absolument certains de participer à la primaire passent de 15% à 18% de la population, ce qui donnerait huit millions de votants.

La primaire se déroulera les 9 et 16 octobre.

L'enquête a été réalisée du 16 au 18 septembre sur un échantillon de 2.624 personnes, choisies par la méthode des quotas dans la population de plus de 18 ans, et fractionné en trois (1.301 sympathisants de gauche, 723 susceptibles d'aller voter et 473 certains d'aller voter).
 

jeudi 8 septembre 2011

Se battre pour la majorité oubliée

Alain Mergier et Jérôme Fourquet viennent de publier un petit ouvrage très intéressant intitulé « Le point de rupture » (Fondation Jean Jaurès, Essais) et consacré aux « ressorts du vote FN en milieux populaires ». C’est un travail éclairant et qui confirme le besoin d’une réelle alternative de la part des milieux populaires. Je suis en accord avec les auteurs sur les constats et notamment sur ce qu’ils disent de la perception de la crise par des millions de  nos concitoyens : « Les milieux populaires estiment que nous sommes déjà entrés dans une nouvelle séquence : l’après-crise n’est pas une sortie de crise, c’est une installation dans une situation qui a été instaurée par trois années de crise. Cette situation est plus dure, plus tendue, plus rude pour les plus vulnérables : plus inacceptable aussi car plus injuste ». Cette spirale dépressive pour le moral du pays doit être cassée. Mais il faut analyser en profondeur le mal qui ronge notre société et la démonstration des auteurs est très pertinente.
Le divorce entre les milieux populaires et la politique date, selon les auteurs, de la crise de 2008 et du sauvetage des banques sans contrepartie par l’Etat. Cet interventionnisme économique au bénéfice exclusif des banques est apparu comme une forme de trahison des promesses du Président Sarkozy. Une fois de plus je ne peux qu’acquiescer et témoigner, en tant que responsable politique, que s’est dessinée, entre 2008 et 2010, « dans les représentations de tous les milieux sociaux l’hégémonie d’une oligarchie financière rassemblant grands patrons du CAC 40, fonds d’investissements, banques et traders ». Finalement, les milieux populaires, à ce qu’en disent Alain Mergier et Jérôme Fourquet, ont une vision assez juste du rôle des marchés financiers : « Les marchés financiers exercent leur pouvoir non pas au nom de l’économie mais de leur propre profit ». L’inquiétude face la dette induit la quête d’une véritable alternative. L’accumulation des insécurités vécues et/ou ressenties (l’un n’allant que rarement sans l’autre) nécessite une réponse politique, une volonté politique, une alternative politique. Cette France décrite par les auteurs de ce petit livre, est la France de la majorité oubliée, à laquelle je m’adresse et à laquelle je propose une autre vision de l’avenir.
Le diagnostic est en effet important à effectuer mais il est primordial d’apporter un remède. Les solutions politiques, l’alternative à bâtir, la prise en compte de l’impact de la mondialisation et de sa perception par les citoyens, sont le seul remède à la montée de l’extrême-droite.
La recherche de protection par les Français implique en effet que la gauche apporte des solutions radicalement différentes de celles du passé. Il nous faut être audacieux. C’est le sens de mon projet : démondialisation, mise sous tutelle de banques, 6ème République, réindustrialisation, réponse aux défis environnementaux, réhabilitation d’une véritable égalité dans notre pays, protection de nos savoir-faire dans cette jungle économique qu’est la mondialisation… Les Français n’attendent pas des solutions faciles mais du courage et de la volonté. Oui, il y a la place pour une alternative de progrès à gauche, une alternative qui parle à ces millions d’ouvriers et d’employés insécurisés. Cette alternative, elle passe par les primaires du PS, le 9 octobre prochain…

Arnaud Montebourg

Crise : le courage c’est de dire la vérité

Avons-nous un gouvernement qui voit loin ? Derrière le programme de l’UMP dévoilé par Bruno Le Maire, on sent évidemment poindre une vision comptable mais pas une vision politique, sans même parler de la moindre once de vision historique.
Le problème du programme de l’UMP, tel qu’il a été pensé, c’est qu’il fait l’impasse sur un risque majeur : celui que l’Espagne fasse défaut d’ici la fin de l’année. Mardi dernier, je recevais, au cours d’un colloque que j’organisais avec Jean-Pierre Chevènement à Paris, Jacques Sapir, économiste de renom et auteur de « La démondialisation », livre dont je conseille la lecture tant il est éclairant sur les enjeux de notre temps. Jacques Sapir faisait remarquer que d’ici la fin de l’année, la moitié des 21% de chômeurs espagnols seraient en fin de droits. C’est évidemment un drame humain pour des millions de citoyens espagnols qui se profile. Mais c’est surtout un risque majeur dans un pays dont la croissance passée a été tirée par l’endettement des ménages et une imposante bulle immobilière. Pour les banques ibériques, des chômeurs en fin de droit, ce sont des crédits non remboursés.
La dégradation des notes de plusieurs gouvernements provinciaux espagnols incite en effet à regarder avec vigilance l’évolution de la situation espagnole. Comment ferons-nous pour pallier un défaut de l’Espagne ? Le total des dettes est équivalent, en Espagne, à cinq fois le PIB ! Le forfait de Zapatero aux prochaines élections, le vaste mouvement des Indignados de la Puerta del Sol sont les conséquences d’une situation économique gravissime pour nos voisins d’outre-Pyrénées.
Eurobonds et mutualisation de la dette ? Les Français y semblent davantage prêts que leurs voisins. Nous pouvons aussi envisager la monétisation de la dette. Cela permettrait au moins de dévaluer quelque peu l’euro, sur-évalué, dans un univers de monnaies (Yuan et Dollar) sous-évaluées. Sans ces solutions, les trous d’air économiques à répétitions que les orages de la dette nous font vivre, risquent de se transformer en cyclone de la dépression !
Dans ce contexte, la droite nous propose une « règle d’or » qui sera pour notre pays l’an I des années de plomb. La droite – et ceux qui calqueront leur programme sur le sien – n’auront d’autre choix que de faire subir au pays des « plans de rigueurs » en rafale s’ils ne changent pas radicalement de discours et de politique. Un plan de rigueur, ce ne sont pas que des chiffres, ce sont des vies. Un plan de rigueur, dans les proportions en question, cela se chiffre en coût humain : c’est moins d’infirmières et de médecins et des couloirs d’hôpitaux remplis de brancard qui bouchonnent, c’est moins de policiers ou de gendarmes mais plus de répression, ce sont des professeurs dont on allonge la durée de travail sans leur donner les moyens pédagogiques nécessaires, ce sont des mairies, des conseils généraux privés de moyens et donc, par exemples, des services sociaux ou des programmes péri-scolaires qui disparaissent. Un plan de rigueur, ça ne se chiffre pas, ça se vit !
Pour ma part, je pense qu’en politique, il n’y a qu’une règle à tenir, c’est de dire la vérité. Et la vérité est la suivante : soit nous changeons radicalement de politique, soit nous risquons de subir la plus vaste période de récession de notre histoire économique. Une alternative reste à bâtir. Cela nécessite de bâtir un protectionnisme européen, social, environnemental et industriel. Cela nécessite de bâtir conjointement avec l’Allemagne et les quinze autres membres de la zone euro, une stratégie politique de gouvernement de notre monnaie unique. Cela nécessite surtout le courage de la vérité. C’est tout l’objet de ma candidature.

Arnaud Montebourg

dimanche 4 septembre 2011

Oui nous pouvons!

« C'est en gardant le silence, alors qu'ils devraient protester, que les hommes deviennent lâches » (Abraham Lincoln)


Jusqu'à quand les forces de l'argent abuseront-elles de notre patience? Combien de temps les lobbys abuseront-ils de notre lâche tolérance? Jusqu'à quand les ayatollahs du libéralisme profiteront-ils des fruits de notre inaction?
Au lendemain d'une crise financière qui ébranlé l'économie mondiale et mis en lumière l'illusion libérale, nous pourrions nous révolter, proposer un système économique conciliant prospérité, solidarité et justice sociale. Au lieu de cela chacun fait le choix de la paresse, de l'inaction, de la résignation : chacun rentre chez soi, tremble à l'idée de défendre ses droits, et épuise sa colère devant son téléviseur.
Au lendemain d'un printemps arabe qui a mis en lumière les dysfonctionnements de notre République et l'inadéquation de notre politique internationale, nous pourrions revenir avec lucidité aux valeurs de nos Pères Fondateurs et défendre becs et ongles la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité. Au lieu de cela nous espérons que d'autres fassent notre devoir, nous vivons dans l'insouciance, nous dormons.

Ouvrons les yeux, sortons de notre sommeil. Les forces de la régression triomphent de notre manque de lucidité et de vigilance, nous nous faisons les complices de leurs succès : une espérance sans volonté est une espérance qui n'est pas crédible, là où il y a une volonté il y a toujours un chemin.
En 1789 nos pères et nos mères se sont battus pour abolir les privilèges et l'arbitraire, et ils ont triomphé. En 1848 nos pères et nos mères se sont battus pour défendre l'égalité, et ils ont triomphé. En 1944 nos pères et nos mères se sont battus pour une égalité des droits, et ils ont triomphé. En 2011, nous, nous avons faits le choix de rester les bras croisés.
Reprenons le flambeau de nos pères et de nos mères : l'Histoire de France est remplie de pages blanches qu'il nous appartient de noircir. Par nos volontés, par notre persévérance, par notre vigilance. Alors que toutes les colères des Français sont isolées, il nous appartient de rassembler ces millions de colères, pour ne former qu'une seule colère, qu'il nous appartient de transformer en espérance de changement.

Demain, nous pouvons restaurer notre industrie, favoriser l'innovation, améliorer notre système éducatif.
Demain, nous pouvons retrouver notre rang dans le monde, mutualiser les atouts de l'Europe.
Demain, nous pouvons améliorer le pouvoir d'achat, établir l'équité, bâtir le capitalisme d'après.
En un mot comme en cent : vivement demain!

Le 16 octobre 2011, il ne doit y avoir qu'un seul vainqueur : c'est l'espoir. Nous n'avons que deux ennemis : la résignation et notre paresse. Il est tellement plaisant et charmant de se dire que même en gardant les mains dans les poches, Arnaud Montebourg gagnera les primaires socialistes. Il est tellement agréable à l'oreille de se persuader que nous nous accomoderons du libéralisme et d'un deuxième mandat Sarkozy. Soyons sages, lucides, clairvoyants : les Français attendent de nous des actes et non des paroles.
Notre heure est venue : le changement est possible, si on a la volonté d'y croire.