dimanche 4 septembre 2011

Oui nous pouvons!

« C'est en gardant le silence, alors qu'ils devraient protester, que les hommes deviennent lâches » (Abraham Lincoln)


Jusqu'à quand les forces de l'argent abuseront-elles de notre patience? Combien de temps les lobbys abuseront-ils de notre lâche tolérance? Jusqu'à quand les ayatollahs du libéralisme profiteront-ils des fruits de notre inaction?
Au lendemain d'une crise financière qui ébranlé l'économie mondiale et mis en lumière l'illusion libérale, nous pourrions nous révolter, proposer un système économique conciliant prospérité, solidarité et justice sociale. Au lieu de cela chacun fait le choix de la paresse, de l'inaction, de la résignation : chacun rentre chez soi, tremble à l'idée de défendre ses droits, et épuise sa colère devant son téléviseur.
Au lendemain d'un printemps arabe qui a mis en lumière les dysfonctionnements de notre République et l'inadéquation de notre politique internationale, nous pourrions revenir avec lucidité aux valeurs de nos Pères Fondateurs et défendre becs et ongles la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité. Au lieu de cela nous espérons que d'autres fassent notre devoir, nous vivons dans l'insouciance, nous dormons.

Ouvrons les yeux, sortons de notre sommeil. Les forces de la régression triomphent de notre manque de lucidité et de vigilance, nous nous faisons les complices de leurs succès : une espérance sans volonté est une espérance qui n'est pas crédible, là où il y a une volonté il y a toujours un chemin.
En 1789 nos pères et nos mères se sont battus pour abolir les privilèges et l'arbitraire, et ils ont triomphé. En 1848 nos pères et nos mères se sont battus pour défendre l'égalité, et ils ont triomphé. En 1944 nos pères et nos mères se sont battus pour une égalité des droits, et ils ont triomphé. En 2011, nous, nous avons faits le choix de rester les bras croisés.
Reprenons le flambeau de nos pères et de nos mères : l'Histoire de France est remplie de pages blanches qu'il nous appartient de noircir. Par nos volontés, par notre persévérance, par notre vigilance. Alors que toutes les colères des Français sont isolées, il nous appartient de rassembler ces millions de colères, pour ne former qu'une seule colère, qu'il nous appartient de transformer en espérance de changement.

Demain, nous pouvons restaurer notre industrie, favoriser l'innovation, améliorer notre système éducatif.
Demain, nous pouvons retrouver notre rang dans le monde, mutualiser les atouts de l'Europe.
Demain, nous pouvons améliorer le pouvoir d'achat, établir l'équité, bâtir le capitalisme d'après.
En un mot comme en cent : vivement demain!

Le 16 octobre 2011, il ne doit y avoir qu'un seul vainqueur : c'est l'espoir. Nous n'avons que deux ennemis : la résignation et notre paresse. Il est tellement plaisant et charmant de se dire que même en gardant les mains dans les poches, Arnaud Montebourg gagnera les primaires socialistes. Il est tellement agréable à l'oreille de se persuader que nous nous accomoderons du libéralisme et d'un deuxième mandat Sarkozy. Soyons sages, lucides, clairvoyants : les Français attendent de nous des actes et non des paroles.
Notre heure est venue : le changement est possible, si on a la volonté d'y croire.

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