COMMUNIQUE D'ARNAUD MONTEBOURG (10/06/2011)
PSA, l'inacceptable
Une fois de plus la délocalisation fait planer son ombre sur l’industrie française avec PSA à Aulnay-sous-Bois et Sevelnord (6200 emplois menacés), alors que ce groupe n'est pas en difficulté.
A Aulnay est produite la nouvelle Citroën C3 qui caracole en tête des ventes de Citroën (310 000 en 2010). L’entreprise a renoué avec les bénéfices – grâce notamment à la prime à la casse – et a remboursé en avance le prêt de 3 milliards consentis par l’Etat pendant la crise. L’argent public ne saurait être engagé pour conduire au final à licencier des salariés.
Les engagements pris par les actionnaires de Peugeot en échange du soutien financier de l'Etat et de ses contribuables, de maintenir ses unités de production sur le territoire national, ne pourront qu'être tenus, faute de quoi leur non respect seraient littéralement une trahison.
Ce projet -s'il était poursuivi- est une pièce de plus à verser au casier judiciaire de la mondialisation libérale et destructrice qui met en concurrence les hommes, les territoires et les modèles sociaux. C’est elle qui aiguise la violence sociale et pousse les travailleurs du monde à s’affronter. Car à l’autre bout de la chaîne, il y a des ouvriers du sud qui espèrent pouvoir récupérer les miettes de la mondialisation que les multinationales leur laisseront, avant de délocaliser encore, là où le coût du travail est toujours plus cassé.
C'est pourquoi je propose un programme de démondialisation, consistant à proteger nos industries automobiles d'un excès de concurrence déloyale, par des quotas d'importations extra-européennes, ou la taxation des automobiles fabriquées à l'autre bout du monde sans ménagement pour les lois sociales et environnementales.
La démondialisation, c’est la relocalisation de la production, permettant à chaque ensemble régional de se développer en soutenant son marché intérieur. La démondialisation, c’est un projet favorable aux travailleurs des pays du nord qui ne supportent plus la désindustrialisation et ceux du sud qui n'en tirent pas assez de bénéfice.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire