Les tenants du système dominant avancent en général une série de deux arguments :
La démocratie économique dans l’entreprise est source de dysfonctionnements. Pour eux, les salariés associés n’ont pas la « fibre » entrepreneuriale ». Ils bloquent les décisions qui pourraient être contraires à leur intérêt et qui sont pourtant indispensables au développement de l’entreprise.
Ensuite disent-ils, ce modèle est incapable de résister à la concurrence puisque les salariés associés décident du niveau général des salaires dans l’entreprise alors qu’il devrait l’être par l’état des forces du marché du travail. Ainsi, la coopérative n’est jamais compétitive.
La démocratie économique dans l’entreprise est source de dysfonctionnements. Pour eux, les salariés associés n’ont pas la « fibre » entrepreneuriale ». Ils bloquent les décisions qui pourraient être contraires à leur intérêt et qui sont pourtant indispensables au développement de l’entreprise.
Ensuite disent-ils, ce modèle est incapable de résister à la concurrence puisque les salariés associés décident du niveau général des salaires dans l’entreprise alors qu’il devrait l’être par l’état des forces du marché du travail. Ainsi, la coopérative n’est jamais compétitive.
L’histoire de Mondragon, coopérative du Pays basque espagnol vient défaire un à un ces arguments. Depuis sa création en 1957, la coopérative s’est développée à grande vitesse sur trois terrains concurrentiels : l’industrie ( Mondragon est propriétaire des électroménagers Fagor, Brandt, de Dietrich), les services bancaires et la distribution. Avec 85 000 salariés, un chiffre d’affaires supérieur à 15 milliards, Mondragon est devenu le 5e groupe économique espagnol.
Le modèle Mondragon de compétitivité repose sur la démocratie interne, le développement de la formation professionnelle, l’amélioration de l’environnement social. Le groupe dispose de centres de formation réputés, d’universités, d’une caisse d’assurance santé complémentaire auxquels tous les salariés/associés, les « socios » et leurs enfants ont droit.
Lorsque les résultats sont positifs, la partie non réinvestie des bénéfices est distribuée aux «socios». Enfin, impossible de trouver des salaires 20 ou 50 fois supérieurs à d’autres. Ici, l’écart salarial maximum est limité à 6.
L’esprit coopératif amène aussi à la gouvernance de l’entreprise, une lucidité et une acuité redoublée. Depuis 40 ans, le groupe met en oeuvre des stratégies industrielles à long terme loin, très loin des exigences de rentabilité à court terme des actionnaires du capitalisme financier.
Éthiquement supérieur, résolument tourné vers la production plutôt que la spéculation, le modèle coopératif résiste mieux aux crises. Après des décennies de marginalisation et de stigmatisation négative, il peut devenir l’un des modèles d’entreprise majeur du XXIe siècle.
Éthiquement supérieur, résolument tourné vers la production plutôt que la spéculation, le modèle coopératif résiste mieux aux crises. Après des décennies de marginalisation et de stigmatisation négative, il peut devenir l’un des modèles d’entreprise majeur du XXIe siècle.
Julien Dourgnon.
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